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Allison Russell – Outside Child
Sortie chez Fantasy le 21 mai 2021
Le 21 mai, Allison Russell publie chez Fantasy son tout premier projet en solo, “Outside Child,” un album réalisé par Dan Knobler. Dans cet album, la poète et chanteuse – également auteure-compositrice, multi-instrumentiste et co-fondatrice des groupes Our Native Daughters et Birds of Chicago – défait les valises de sa jeunesse sans rien négliger. Aujourd’hui Allison partage le premier single Nightflyer et le clip qui l’accompagne, une vidéo réalisée par Silvia Gray.
Née et élevée à Montréal, Russell imprègne sa musique des couleurs de sa ville – ses lumières, paysages et langages – mais aussi des traumatismes dont elle y a été victime. C’est une réflexion déchirante sur une enfance que personne ne devrait supporter, et en même temps une puissante réclamation – affirmée depuis un lieu de guérison, de maternité et de collaboration – et depuis une nouvelle maison créée à Nashville. Sur le disque il y a de nombreuses contributions de membres de la famille artistique qu’elle y a trouvée, notamment Yola, Erin Rae, les McCrary Sisters, Ruth Moody, le producteur Dan Knobler, Jamie Dick, Joe Pisapia, ainsi que son compagnon JT Nero. “Il s’agissait uniquement de faire vivre ces chansons, de les faire respirer de la manière la plus honnête,” dit Russell. “On riait, on pleurait. Et cette communion entre les musiciens, ça sentait la magie.”
Selon Russell, “Outside Child parle de résilience. Il y est question de survie, de l’art et son pouvoir de rédemption… il s’agit des notions de communauté, de connexion, et de la famille que l’on choisit.” La chanson “Nightflyer” est une réflexion sur la maternité et son pouvoir de guérir, et Russell se sert de l’immensité ouverte de ce morceau pour communiquer une force intérieure dont elle ignorait l’existence. Pour elle, le texte qui dit “Je suis la mère de l’étoile du soir / Je suis l’amour qui conquiert tout,” est “le vers le plus provoquant, et qui contient le plus d’espoir triomphal, que j’aie jamais écrit… et ces lignes parlent de la naissance de ma fille, et comment cela m’a transformé.” Ses rapports avec sa propre mère étaient tendus, mais Allison se souvient de comment elle rampait sous son piano pour l’écouter jouer : “Je fredonnais en même temps qu’elle,” dit Allison, “et elle me disait que je fredonnais avant d’avoir appris à parler. J’étais capable d’éprouver un genre de confort, de l’amour, une connexion, d’une façon qu’elle ne pouvait pas exprimer verbalement ou physiquement… mais je sentais dans sa musique qu’il y avait de l’amour en elle.”
“Outside Child,” finalement, n’est pas seulement une réclamation radicale d’une enfance traumatisée et d’un foyer perdu ; c’est une lumière de lanterne pour des survivants en tout genre, un ardent rappel du pouvoir de l’art qui, au dernier moment, peut nous ramener du seuil de la mort. Pour le poète et songwriter Joe Henry, “Le nouvel album d’Allison, ‘Outside Child’, tire de l’eau du puits profond d’un passé violent… Les chansons elles-mêmes – bien qu’elles soient dures comme du fer dans leurs préoccupations – jubilent : l’exercice d’un rêve hanté, comme des draps propres secoués, claqués, et étendus au grand jour. Et elles ont la passion du désir de vie du poète romantique, et l’audacité de la persévérance.”
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